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Fin du périple Australien

Nous revoilà après une longue période d’absence, on s’en excuse encore mais nous avons été beaucoup plus débordé que prévu.
Petit retour en arrière donc, pour nos trois derniers mois en Australie, cet article marquera donc la fin du roadtrip Australien.

 

Retour à Woolgoolga et dans les fermes indiennes.

 

Une fois n’est pas coutume, après notre voyage dans le Queensland nous sommes redescendu à Woolgoolga, histoire de gagner encore un peu d’argent avant notre périple en Asie.
Nous avons donc pris la route de Gympie jusqu’à Woolgoolga, en une traite, impatient de revoir certaines têtes (Vilay, Saori qui est de retour au 8 Young Street, Misato et Yuta …).
Première destination, notre très chère maison, pour retrouver Saori qui nous a tant manqué. Petit coucou également à nos anciens proprio qui nous proposent une nouvelle fois de dormir dans le van et de ne payer que la moitié du loyer, ce que nous acceptons volontiers.
La maison est alors occupée par Saori et Mugi ainsi que deux Taïwannaises. Beaucoup de changement dans la maison mais on reprend vite nos marques :).

Après deux jours pour souffler, nous reprenons le travail, tout d’abord chez notre ancien farmer, mais connaissant sa rapidité pour nous payer nous décidons de changer de ferme, nous jonglons alors entre une ferme qui paye 18$ net de l’heure, en cash, très facile malgré un dénivelé assez impressionnant, environ deux fois par semaine, ainsi qu’une ferme indienne, à 300 mètres de la maison, payé 22$50 de l’heure, environ 3 jours par semaine. On ne pensait pas travailler autant à cette période !!

Après deux semaines, changement de situation, nous n’avons plus le temps de travailler à la ferme qui paie 18$ de l’heure, nous restons à la ferme indienne, qui décide de passer au rendement. Sauf qu’après un jour nous remarquons que le prix n’est absolument pas intéressant (à peine 22$ de l’heure pour Julien, alors qu’il est le top picker). Ni une ni deux, nous arrivons à faire passer le prix de 4,25$ le kilos à 5$. Le lendemain, Julien fait 30$ de l’heure, au mois de Juin soit 2 mois avant le début de la saison, on n’y aurait jamais cru !
Le temps passe dans la ferme et les farmers deviennent de plus en plus chiants, nous décidons donc de faire une fois de plus le forcing pour rentrer à Costa, au moins nous sommes sur d’y être payé toutes les semaines par virement, alors que notre ferme actuelle paye une fois toutes les 3 semaines, par chèque (une vrai galère pour déposer le chèque). Après un premier appel tumultueux entre Julien et Costa (pas très patient le garçon), Costa nous rappelle deux minutes après, nous avons notre induction !!
Entre temps nous déposons notre annonce pour vendre Rambo, notre super van.

 

 

Travail chez Costa, nouvelle vie communautaire et adieux à Rambo.

Après notre induction nous débutons chez Costa dans le deuxième groupe le plus rapide (90% d’Africains), si vous pouviez voir leurs mains vous comprendriez que nous ne pouvons pas rivaliser. Mais l’argent est tout de même bon, malgré très peu d’heures.
Le problème est que nous ne pouvons faire confiance à ces personnes, comme dans notre premier groupe aux framboises l’année précédente, ce sont des permanents, ils ne font que tricher.
Nous changeons donc de groupe (non sans mal, la superviseuse n’était pas chaude, Julien étant trop rapide) pour se retrouver dans un groupe constitué uniquement de Taïwannais.
Le deux premières semaines sont impeccables (malgré des fruits et des arbres vraiment pourris), on fait notre argent, on est donc content (Julien finira troisième top pickeur du crew).

Entre temps nous recevons enfin toutes nos summaries slip, nous pouvons donc appliquer pour les tax back. Malheureusement l’Etat Australien a bien profiter des backpackers cette année, avec un changement d’imposition en pleine année, ce qui fait que nous avons récupérer 2 à 3 fois moins que ce que nous aurions dû avoir. Tant pis, nous travaillerons plus.

A la maison, les repas s’enchaînent (vous vous en doutez non ?), les Taïwannaises sont partis, un couple Japonais-Coréen nous a rejoint, que nous connaissions déjà.

Entre temps Julien a reçu son visa WVH pour le Canada, après 2 ans sous 40°c nous connaîtrons donc bientôt le négatif.
Enfin, après quelques annonces passées sur internet et dans les backpacks nous recevons un appel d’un couple australien, intéressé par notre van, pour leurs enfants. Ni une ni deux nous allons chez eux, leur présentons notre bébé, ils semblent très intéressés. La présentation se finira chez eux, avec du vin 🙂 Nous avions en effet décidé de vendre le van sur Woolgoolga, pour pouvoir travailler jusqu’à nos derniers jours, ce qui est plus rentable que de le vendre à Sydney, au vue des frais qui sont liés à la ville.Le lendemain nous recevons un message de leur part, ils prennent le van pour 5500$ ! Et nous laisse le van jusqu’à notre départ, afin que nous conservions un lit.
Nous leur demandons donc un acompte mais la transaction bloque, finalement ils préfèrent se rendre sur Sydney pour voir quelques van, car ils souhaitent un siège supplémentaire.
Après quelques jours nous leurs faisons une contre proposition à 4500$, ils nous tiennent informés.

Nous décidons donc de laver le van de fond en comble, prêt à vendre, afin de le déposer sur un bord de route avec notre annonce. Une fois le ménage terminé, qui voyons nous arriver à la maison ? Le couple d’Australien !
Ils veulent faire essayer Rambo à leur fille. Ni une ni deux, nous emmenons le van à leur fille, Julien l’accompagne durant l’essai, qui s’avère concluant. Une poignée de main pour contractualiser la vente, et le van sera leur dans deux jours. Après cette histoire nous nous arrangeons pour trouver un covoiturage pour aller au travail, afin de finaliser la vente dès le lendemain, le client est OK, nous vendons donc notre van le Jeudi, paiement en cash.
Que se fut douleureux de voir partir Rambo …

Rambo

Entre temps, nous avons aidé une Française, Lila, et un italien, Matteo, a trouvé un boulot. Après quelques conversations Facebook ils ont donc décidé de faire 3000 kms et de quitter leurs fermes (où ils étaient payés 2,5$ de l’heure) pour rejoindre Woolgoolga et la ferme de Terry, payé 22,50$ de l’heure. Le courant passe vraiment bien avec ces deux personnes, dommage que nous ne les rencontrions qu’à la fin de ce voyage.

 

Adieu Woolgoolga

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Les deux dernières semaines se résumeront donc à faire des repas entre copains, aller au temple, travailler même si l’envie n’est plus là (malgré une superbe journée pour Caroline, Julien étant absent), se balader, tenter de voir des baleines, dormir par terre ou sur le canapé,-aller au Bluebottle prendre le petit-déjeuner, voir de nouveaux kangourous dans le quartier, refaire entre 5 et 10 fois son sac de voyage et envoyer X colis en France !

Et le 28 au soir, se fut le grand départ. Saori ne voulait plus nous lâcher, au plus grand désarroi de Mugi qui nous attendait dans sa voiture. Après ces départs émouvants, nous prenions route vers Sydney pour retrouver Misato et Yuta, afin de s’envoler vers Bali, pour deux semaines de vacances où nous allions retrouver nos copains, mais tout cela fera l’objet d’un autre article.

Dorénavant nos articles changeront un petit peu, outre nos aventures nous souhaiterions apporter plus d’informations voyages à nos lecteurs, que ce soit en terme d’activités (réalisées ou non), de nourriture ou encore de budget afin que nos aventures et récits servent d’appui à celles et ceux qui souhaiteraient également prendre leur sac à dos sur les épaules, et s’envoler vers de lointaines contrées.

Pour finir cet article, et clôturer notre immersion dans le pays des Kangourous, nous souhaitions faire un petit bilan de notre voyage :

 

+++ NOS PREJUGES (avant d’arriver) +++
  • Nous pensions faire le tour complet de l’Australie, ceci est beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraît, ce sera notre plus gros regret. Mais il faut savoir que voyager dans son van est un stress permanent, entre l’essence (pour nous LPG), l’argent, les routes vraiment sinueuses … Mais c’est ça aussi le voyage !
  • Il fait tout le temps beau dans ce pays, ce n’est pas vrai, Julien n’a jamais eu aussi froid de sa vie, on a jamais vue autant de pluie, on a vu de la neige … mais quand il fait chaud, il fait vraiment chaud
  • Julien s’attendait à une véritable découverte en terme de vin, il n’en est rien, beaucoup de vin Australiens sont aussi bons que La Villageoise (pour ceux qui connaisse), OK bien sûr il y a de très bon vin, mais l’offre est trop restreinte en milieu de gamme, on passe tout de suite du coq à l’âne, mais à quel prix (parce que bon 1000$ pour une bouteille …)
  • On nous avait dit que l’Australien avait une mauvaise opinion du Français, aussi bien pour ses nombreux vols que pour être fainéants … personnellement nous n’avons jamais eu ce types de retours, on ne s’est jamais senti surveillés dans les magasins. Concernant le travail, et il faut se le dire, le Français est l’un des plus productifs au Monde ! Et ça on ne nous le dit pas en France, mais lorsque vous pouvez vous comparer à d’autres origines, croyez nous, vous comprendrez très vite à quel point on se fait « manipuler » en France … Bon après il est vrai qu’il restera toujours une partie de Français pas apte à se lever tous mes matins et à rechigner au travail, mais ceci est une autre histoire.
  • On dit l’Australien très accueillant et c’est vrai !! Par contre ne vous attendez pas à avoir une réelle relation avec eux comme vous pourriez en avoir une avec vos amis en France, c’est une culture différente et donc nous ne pensons ou n’agissons pas pareil, mais cette population est vraiment agréable !
  • On a entendu dire que l’Australie était un pays très « relax », on ne peut pas le nier, tout est au ralenti dans ce pays : les gens au travail, les gens à la station d’essence, les caissiers … tout est au ralenti ! Cela fait du bien, même si de temps en temps on aimerait que cela aille plus vite
+++ BILAN PERSONNEL +++
  • L’Australie est encore un Eldorado, pas de sous métiers, possibilités de faire un maximum d’heures, tout projet est possible, le pays est Ultra consommateur … la seule limite c’est vous !
  • L’Australie nous a ouvert des portes, notamment un accès rapide aux contrées asiatiques. Qui aurait pu penser que nous aurions pu aller au Japon si facilement ? En France il nous aurait fallu deux ans pour préparer ce voyage, en Australie max. 2 mois !!!
  • Quand on goûte à une telle liberté on a qu’une envie, continuer encore et encore. Le voyage pousse au voyage et on comprend pourquoi. Lorsque pendant deux années vous avez voyagé autant, fait de nombreuses rencontres, découverts tant de paysages différents, été confrontés à de nombreuses cultures, catastrophes naturelles, travailler pour différents secteurs …. alors que si vous étiez resté en France cela aurait été Métro-boulot-dodo-enfant-maison … On sort vraiment riche d’un tel voyage.
  • On sait maintenant ouvrir une portière de voiture sans clef (vachement important non ?)
  • Notre anglais est vraiment mieux, OK on a toujours autant de mal avec certains accents australiens mais nous n’avons aucun soucis pour échanger, et c’est le point le plus important.
  • On a fait nos premières vendanges 🙂
  • Vivre avec des Asiatiques, ou plutôt avec des Japonais est vraiment quelque chose d’exceptionnel
+++ NOS MEILLEURS MOMENTS +++
  • La vie au Lac, les 4 premiers mois de notre arrivée
  • La vie à 8 Young Street, notre maison
  • Voyager avec notre van
  • Au travail !
  • Le vol au-dessus de la Grande Barrière de Corail
  • La plongée
  • La pêche, avec nos amis Taïwannais, Célian le Français et Paulley, l’Australo-Thaïlandais
  • Saut en parachute pour l’anniversaire de Caroline
  • Lorsque l’on recevait des colis de France 🙂

 

+++ PLUS BEAUX PAYSAGES +++
  • La Grande Barrière de Corail
  • La Tasmanie en général
  • Honey Moon Beach, la plus belle plage que nous ayons vus dans notre vie
  • Magnetic Island
  • La Great Ocean Road
  • Woolgoolga et sa région
  • Jervis Bay
  • La Hunter Valley et ses vignes

 

+++ PLUS GROS REGRETS +++
  • Nous n’avons pas vu de crocodiles dans leurs milieu naturels
  • Nous n’avons pas eu le temps d’apprendre le surf (mais on connaît les bases, promis)
  • Nous n’avons pas eu le temps de partir à la recherche de pierres précieuses ou or, malgré une belle opportunité
  • Nous n’avons pas pu aller dans le désert pour aller à Uluru ou ALice Springs, ou encore sur la côte Ouest, plus sauvage
  • Nous ne sommes pas allé à Darwin, Perth et avons passés trop peu de temps à Melbourne
  • Nous n’avons pas tenter une expérience plus sédentaire, dans une grande ville, dans des postes qui conviennent à notre parcours professionnels respectifs
  • Nous n’avons pas vu les Quocas, animal emblématique de Rottnest Island
+++ MOMENTS HOT +++
  • Notre première virée avec Rambo a viré au cauchemar, sous une pluie diluvienne, Caroline a laissé les clefs dans le van, fermé la porte, alors que le van se ferme automatiquement. Nous restons enfermé dehors sans pouvoir s’abriter. Avant de se faire aider par des australiens.
  • Première pêche nocturne pour Julien avec Célian, Louis et un Australien : pêche avec filet dans un étang qui brûle les pieds, balancer sa ligne dans l’océan que l’on devine uniquement au bruit de vagues énormes, un bar de 5kg à ramener entre route de sable, ponton sur pilotis, tronc d’arbres sur la route, passer en moto et vélo avec des cannes à pêches de 5m de long entre les arbres… que du fun
  • 50 KM sans essence à parcourir … Rambo l’a fait
  • 2000KM pour rejoindre Woolgoolga, sans argent dans les poches, et avec une régo à 1000$ à payer … Rambo l’a fait sans encombres
  • Un cyclone force 4 qui fonce droit sur nous, obligé de parcourir 600 km pour y échapper
  • Quand tu essaies de faire des crêpes dehors mais que le Kookaburra décide de venir manger ton beurre !!
  • Nager avec des claquettes, cannes à pêche, appâts … soit sans bras, ni jambes et avec un sacré courant

Pour finir, un grand merci à l’Australie pour tout ce qu’elle nous a offert, un énooooooorme merci à Arnaud Dirou, qui nous a conseillé d’aller à Woolgoola, notre maison, à tous ceux qui nous ont permis de mieux comprendre le fonctionnement des fermes à notre arrivée, à tous ceux qui ont embellis notre voyage, à toutes les personnes ayant passés du temps avec nous au 8 young Street et au Lac, à Mac, le « Président » de Woolgoolga pour sa fougue malgré ses 65 ans, à Marian et Keith pour nous avoir accepté dans leurs jardins, et à ceux qui ont su nous dépanner pour recharger les batteries de Rambo ou encore ouvrir nos portières lorsque les clefs étaient encore à l’intérieur. Et bien sûr une pensée aux parents qui nous ont fait parvenir quelques fromages et colis 🙂

Du fond du coeur, merci. On espère vous revoir un de ces jours, dans notre pays ou ailleurs 😉

Kénavo.

2 Responses

  1. Nous avons toujours lu et pris connaissance de tous vos compte rendus, qui nous ont permis de voyager, dans des contrées superbes(grace à vos photos qui accompagnent vos textes)nous qui ne pouvons plus voyager.
    Vous nous avez envoyé, à deux reprises des photos superbes,et cerise sur le gâteau, ,un commentaire au dos de chaque photo.Un travail extraordinaire.
    Vous allez partir vers d’autres contrées lointaines,mais nous aimerions savoir si vous pensez faire une petite halte à, Paris ,car vous commencez,au bout de deux ans,à nous manquer un tout petit peu !!!!
    Caroline et Julien,Raymonde et Carlo,vous embrassent très très fort.

  2. Jenny
    | Répondre

    C’est trop émouvant j’ai failli pleurer
    Bon voyage les copains, vous nous manquez

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